Africa Is Calling You

Lancement de l’« Appel à la mobilisation des diasporas #AfricaIsCallingYou »

Africa Is Calling You

Lomé, le 4 décembre 2016 – Welcoming Diasporas (WD) a lancé ce dimanche 3 décembre 2016, l’appel à la mobilisation des diasporas africaines, d’origine et/ou de cœur : #AfricaIsCallingYou. Claude Grunitzky, Fondateur de True Africa, de Trace TV & Président d’Honneur de WD l’a annoncé lors du Forum des Jeunes Entrepreneurs Togolais, à Lomé, Togo.

Pourquoi cet appel à la mobilisation ?

A la suite du baromètre Welcoming Diasporas réalisé en avril 2016 auquel plus de 200 diasporas d’origine ou de cœur, âgées de 25 à 45 ans ont répondu, il a été décidé de créer, l’association Welcoming Diasporas à but non lucratif.

Welcoming Diasporas a pour objet :

  • D’agir pour le développement économique du continent africain en menant des actions de nature à encourager et à favoriser le retour sur leur continent d’Africains des diasporas dans des conditions attractives ;
  • De mobiliser les diasporas africaines ainsi que toutes les personnes physiques et morales intéressées par le projet WD à s’investir pour l’Afrique en y créant et en soutenant l’entrepreneuriat cherchant à concilier performance économique, solidarité́, utilité́ sociale et impact environnemental positif ;
  • D’inciter les diasporas africaines à mettre en commun leurs forces et leurs capacités dans le but de concourir au développement de leurs pays d’origine ;
  • Aider et conseiller à la création et au développement sur le continent africain d’entreprises cherchant à concilier performance économique, solidarité́, utilité́ sociale et impact environnemental positif ;
  • Aider au financement et à l’utilisation productive des envois de fonds pour la création ou le renforcement d’entreprises en Afrique ;
  • De dynamiser les relations entre les compétences des diasporas africaines et leurs pays d’origine grâce au développement d’une plateforme Internet.

Jacques Barou, Anthropologue, Sociologue et Chercheur émérite, qui a analysé les résultats et réalisé les conclusions de ce sondage, déclare :

    “Malgré un sentiment assez flou d’appartenance à une diaspora africaine, les sondés manifestent un intérêt réel et réfléchi pour mener des actions solidaires en Afrique qu’ils voient surtout sous la forme d’initiatives entrepreneuriales reflétant une certaine éthique par rapport aux responsabilités sociales et à l’environnement.

    Méfiants par rapport aux autorités politiques de leur pays, les sondés comptent sur les initiatives de la société civile pour assurer le développement. Il y a un désir d’agir avec un appui collectif car si la bonne volonté et les capacités à créer semblent indéniables, les fragilités sont aussi bien présentes : faibles capacités financières, manque d’expérience etc…

 Il apparaît donc utile de créer un réseau d’appui et de conseils pour aider ceux qui veulent se lancer dans l’aventure et offrir la possibilité de s’adresser à un interlocuteur bien identifiable qui assurerait en permanence ce travail. C’est sans doute la prochaine étape à accomplir pour Welcoming Diasporas.”

Face à ces conclusions encourageantes, l’objectif de cet appel est d’identifier et mettre en lumière les multiples initiatives diasporiques.

Welcoming Diasporas

        Africa Is Calling You

Pour rejoindre l’appel à la mobilisation ?

  1. Signez l’appel à la mobilisation sur welcomingdiasporas.com
    • Retrouvez des exemples d’engagement
    • Inscrivez le vôtre.
  2. Prenez une photo et publiez là avec les hashtags #AfricaIsCallingYou & #Welcoming Diasporas et nommez 5 amis pour le défis Facebook

A propos de Welcoming Diasporas

Welcoming Diasporas vise à mobiliser les diasporas africaines ou de cœur pour investir en Afrique en y créant ou en soutenant l’entrepreneuriat cherchant à concilier performances économiques, solidarité, utilité sociale, et impact environnemental positif. L’objectif global sera d’agir pour le retour des cerveaux en Afrique dans des conditions attractives, riches de leur double connaissance du système occidental et africain.

Pour plus d’informations : www.welcomingdiasporas.com

Résultat du baromètre :http://welcomingdiasporas.com/uploads/8/2/9/8/82980250/sondage.pdf

Contact presse 

contact@welcomingdiasporas.com

France – Eve Yao +33 (0) 6 52 05 61 13

Togo – Sonya Tomegah +228 92 28 14 64

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Le réseautage au coeur du forum des jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest à Lomé

RJEEA ForumLe Réseau des Jeunes Entrepreneurs pour l’Emergence de l’Afrique (RJEEA) organise la 2ème Edition du Forum des Jeunes Entrepreneurs et Jeunes Chefs d’Entreprises de l’Afrique de l’Ouest du 16 au 18 Juin 2016 à Lomé au Togo. La 1ère édition avait réuni 116 participants venus de 7 pays africains et d’ailleurs en 2015.
Au programme cette année: des communications stimulantes et panels de discussion sur des thèmes évocateurs, des tables rondes/ateliers, des stands d’expositions, des rencontres B2B, des success stories, un dîner de réseautage, une occasion rêvée de partages d’expériences, d’inspiration, de collaboration et développement de partenariat à l’échelle du continent africain et au-delà. Ce forum verra la participation de plusieurs entrepreneurs qui viendront d’horizons différents, dont des entrepreneurs évoluant au Sénégal. Ce sera l’occasion pour tout entrepreneur et chef d’entreprise de découvrir d’autres entrepreneurs et de créer des liens ainsi que des débuts de collaboration. Ce sera également l’occasion pour tout étudiant et porteur de projet à l’étape d’idée de côtoyer des entrepreneurs ayant déjà réussi, de discuter avec eux, de poser des questions et trouver des mentors et coachs.

Nous remarquons une pléiade de forums et de conférences autour des thématiques de l’entrepreneuriat en Afrique, mais les actions concrètes d’accompagnement des porteurs de projet ne sont pas « visibles ». Ce forum du Réseau des Jeunes Entrepreneurs pour l’Emergence de l’Afrique (RJEEA) propose un programme qui permettra des interactions de tous les acteurs et le réseautage, les participants devront en profiter pour développer leurs opportunités d’affaires.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter forumrjeea@gmail.com

Afrique : A quand le numérique au service de l’administration publique?

Avez-vous déjà subi de la part de l’administration publique des frustrations inqualifiables ? Vous êtes-vous déjà présenté (e) à un ministère pour un document ne se retrouvant ni dans les dossiers ni dans les archives ? La lenteur de l’administration publique dans nos pays n’est plus à présenter. Je suis togolais, et je puis vous assurer que l’administration publique au pays des Gnassingbé n’est pas différente de celle du pays de la Teranga.

Les problèmes dans le secteur public en Afrique ont toujours fait l’objet de débats au sein des populations. Cependant, depuis quelques années, le digital n’est plus un luxe dans la société africaine. Rien qu’au Sénégal, le taux de pénétration des services internet est de près 51%. Nous avons au Sénégal, au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo, énormément de compétences en développement d’applications. Le Gist de Dakar en est une illustration. Il ne s’agit pas dans ce billet de décrire la connexion internet dans nos pays, mais d’exposer la réticence voire le refus de nos politiques de mettre sur pied un process digital pour faciliter les activités des usagers.

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(Crédit Photo : republicoftogo.com)

Quid du e-gouvernement

Au Togo, l’installation du réseau du e-gouvernement avec un prêt de 25 millions de dollars de la China Exim Bank, avait été annoncée depuis Novembre 2010 avec le déplacement du ministre des finances. Ensuite en mars 2015, les travaux ont été annoncés comme avoir été lancés à hauteur de 21,4 millions de dollars. Où sont passés les 4,6 millions de dollars? Suivez mon regard. 

Cina Lawson, ministre togolais des Postes et de l’Economie numérique expliquait :  “Le projet E-Gouvernement permettra à l’administration togolaise d’être plus compétitive, plus fiable, plus proche de l’administré à travers le service en ligne et sera utilisé comme levier pour moderniser cette administration togolaise”. Nous attendons toujours Madame la Ministre, de même que la Banque Mondiale.

Le digital et les politiques en Afrique de l’ouest : une union difficile

Lorsque je fais référence à l’activité des autorités politiques sur les réseaux sociaux, je ne note pas juste des publications officielles, mais également l’interaction avec les internautes qui sont particulièrement des jeunes. Je prends à témoin le #LiveTweet du candidat malheureux aux élections présidentielles au Bénin, Lionel Zinsou. Cela m’amène à poser le problème de la réticence des autorités politiques à émerger dans un milieu qu’elles qualifient de “jeune”. Et justement, leur engagement devra commencer par ces actions tout aussi simples. Pour les politiques, s’imprégner des outils de “jeunes” oblige d’une certaine manière à s’intéresser au peuple d’autant plus qu’au Sénégal et au Togo, près de 60% de la population est jeune. Se livrer à cet exercice de #LiveTweet serait fort intéressant, non seulement pour les politiques qui en profiteront pour faire des bilans, mais également pour les jeunes.

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(Crédit Photo : afriqueitnews.com)

Rationaliser l’administration publique fera gagner du temps aux citoyens

Les acteurs pouvant aider à rationaliser ce secteur qui me paraît toujours un peu vétuste existe dans la sous-région ouest- africaine. De Gilles Kounou à Florent Youzan et Edith Brou de la Côte d’Ivoire en passant par Jimmy Kumako du Bénin, les acteurs évoluant dans le digital sont présents et peuvent être utiles pour l’intrusion de l’utilisation des tics dans l’administration publique. Certes, le frein pourrait être la connexion internet “approximative” dans certains pays comme le Togo ou le Mali, mais l’invention du togolais Victor Agbégninou devrait être prise au sérieux par les pays de la sous-région. Il faut noter qu’une administration publique plus “prompte” et “efficace” par l’offre de ses services, est un atout pour la formalisation de certaines procédures.

Je ne suis pas un spécialiste du numérique et je ne jure pas que par celui-ci, mais je pense qu’il est un outil utile et non futile.

Si tel est le cas, pourquoi ne pas en faire un outil de développement, une option sur laquelle les politiques pourront miser pour révolutionner l’administration publique? Moins nous passerons du temps dans les formalités administratives, plus nous gagnerons du temps à développer et à poser des actions concrètes dans nos pays. Il faut également souligner que les universités publiques profiteront de cette rationalisation via le numérique.

Parler d’émergence dans nos pays africains sans rationaliser un certain nombre de secteurs relève tout simplement de la bêtise politique.

Au plaisir.

Le 8 mars : qu’en est-il de la condition sociale des femmes en Afrique?

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(Crédit image : http://www.panoramiquecreative.com

Chaque année, nous célébrons la journée internationale des femmes, des réseaux sociaux aux ménages en passant par les politiques. Depuis mai 2010 au Sénégal, la loi instituant la parité absolue Homme-Femme a été votée, mais l’égalité que réclament les femmes est-elle effective. Certes, parité et égalité ne s’équivalent pas, mais la présence effective des femmes à l’Assemblée Nationale a-t-elle réellement un impact sur la condition sociale des femmes sénégalaises et la lutte qu’elles mènent pour une valorisation de leur condition de femme ? N’y a-t-il pas également un combat sur les mentalités à mener ?

Les femmes ne se tromperaient-elles pas de combat?

Je vis au Sénégal depuis près de trois ans, et je dois avouer qu’il y a une différence entre la situation politique des femmes et leur situation sociale. Le combat pouvait être mené sur deux fronts, le politique d’un côté et le social de l’autre. Il est évident que « lutter contre la coutume » sénégalaise en particulier et africaine en général n’est point aisé, aussi bien pour les politiques que pour les femmes. Mais je pense que le fait que celles-ci aient « des voix législatives » n’améliore pas forcément la situation sociale dans une société où la prééminence de l’homme est plus une question de dignité et de pouvoir que de coutume. De l’autre côté, les entreprises et organisations participent à la valorisation de la femme en leur offrant des opportunités sur le plan du numérique et de l’entrepreneuriat, mais ce combat semble plus « professionnel » que « culturel ». Seules ces femmes qui auront atteint un certain niveau pourront saisir ce genre d’opportunités, d’autant que le taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 59 ans était de 36% au Sénégal en 2015. Alors oui, le Sénégal a fait des pas non négligeables en comparaison avec les pays de la sous-région ouest-africaine, mais il n’en demeure pas moins que les femmes dans les zones rurales ont besoin de plus de soutien de leurs consœurs de l’hémicycle.

Chers lecteurs, j’aurais aimé vous tenir informés des avancées en la matière dans mon pays le Togo, mais mise à part la loi sur le quota ou la parité en 2012 du code électoral, je dois avouer que l’impact d’une telle décision n’est point effectif. Je suis néanmoins convaincu que des solutions et propositions seront énumérées à l’endroit de la société civile et de la branche togolaise du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP-Togo) dans les années à venir.

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(Crédit image : http://www.guineennedu21esiecle.wordpress.com)

Mes encouragements à la jeunesse féminine guinéenne avec la Campagne #Guineennedu21esiecle, en espérant bien évidemment que des actions concrètes et idoines accompagnent  l’initiative, afin qu’elle ne demeure point lettre morte. J’espère que dans les mois à venir et pas seulement dans le mois de Mars, des initiatives pareilles se développeront dans d’autres pays africains, aussi bien sur les réseaux sociaux que sur le terrain. J’espère également que les politiques favoriseront l’éclosion de telles initiatives, afin d’améliorer d’une façon plus tangible et significative la situation sociale des femmes de leur pays.

Bonne fête du 8 mars à toutes les femmes.

Togocel, la connexion internet et moi : un trio malheureux

Je suis dans mon pays natal depuis quelques jours, j’attendais ce moment depuis une douzaine de mois déjà. Lorsqu’un togolais décide de faire un tour au pays, il planifie ses copieux mets et des activités avec des amis. Fort malheureusement (nous le disons toujours et toujours), le togolais en rentrant, se pose un certain nombre de questions sur comment interagir sur le net, comment garder le contact avec ses amis de l’extérieur sans dépenser des sommes exorbitantes en communication. Je me suis posé la question également, mais je poussai un ouf de soulagement lorsque je me suis souvenu de l’annonce de Togocel, comme détenteur de la 3G depuis 2011, et de la 4G pour l’année 2015 (nous sommes en 2016, et pourtant, suivez mon regard).

Togocel

Le lendemain de mon arrivée, il me fallait une connexion internet mobile afin de continuer à interagir et à gérer des activités en suspend. Mon cousin informaticien a configuré mon appareil mobile mais malheureusement cela ne marchait pas. Nous décidâmes alors d’aller à l’agence Togocel du Campus Universitaire de Lomé, histoire de régler le problème par des techniciens à la hauteur de la tâche dévolue.

Moi : « Bonjour madame, je viens vous voir parce que je n’arrive pas à avoir accès à la connexion internet sur mon smartphone, pourriez-vous m’aider svp, en vérifiant la configuration et le reste des paramètres ? »

Nous attendîmes la dame, mon cousin et moi pendant une trentaine de minutes. Nous appellerons la dame, Sogbossi. Elle n’y arrivait apparemment pas. Un monsieur d’une vingtaine d’années opérant dans les locaux également entra, la dame lui remît le smartphone pour la configuration. Nous l’appellerons Komivi. Notre cher Komivi mît une trentaine de minutes à farfouiller le pauvre Samsung A5, mais il n’y arrivait toujours pas.

Komivi : « Monsieur, je vous prie de m’excuser mais, votre appareil semble ne pas répondre à la configuration internet mobile, veuillez approcher des techniciens en la matière svp. »

Moi : « Mais c’est pourtant le même portable que j’ai eu à utiliser à Dakar avec ma puce Orange, et je n’ai point rencontré de problème de configuration, ou du moins, les techniciens de l’agence Orange ne m’ont fait part d’aucune difficulté. Excusez-moi mais, vous me dites d’approcher des techniciens, avez-vous des personnes ressources au siège de Togocel à me recommander ?

Komivi : « Non monsieur, je proposerais que vous alliez à Dékon ou dans les boutiques chinoises. »

Dékon est le quartier de “tout type de business”, un peu comme Colobane à Dakar.

Moi : « Vos techniciens sont-ils à Dékon ? » (j’avais l’air ébahi)

Komivi : « Non, mais je pense qu’ils sauront mieux vous aider à Dékon. » (le gars avait commencé à transpirer, il cherchait une porte de sortie au sens propre et au sens figuré).

Je prends ensuite la peine mesurée de vérifier mon crédit, et que vois-je ? 0,55 F CFA. Je demandai donc à Komivi de m’expliquer le fait que mon crédit ne soit plus les 2000 F CFA d’auparavant, mais 0 F. Il dit n’avoir aucune explication à me donner, qu’il ne comprend d’ailleurs pas ce qui s’était passé.

Moi : « Vous m’avez dit que la connexion internet mobile ne marchait point si je ne me trompe, que s’est-il passé lorsque vous manipuliez le téléphone alors ? Où sont passées mes unités ? »

Komivi : (silence)

Je me suis donc tourné vers Sogbossi, car j’ai remarqué par la suite que Komivi n’était qu’un simple stagiaire. L’explication de la demoiselle me mit hors de moi. Selon elle, mon téléphone mobile aurait lancé des appels roaming vers le Sénégal avec la puce Togocel, ce qui n’est pas du tout logique. Elle me rappela clairement que, si je n’arrive toujours pas à me connecter via Togocel, je n’aurai donc qu’à me connecter via ma puce Orange. (Bref, elle s’en fout quoi).

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(Crédit Photo : Edem Gbétoglo)

Pour finir, mon téléphone portable a finalement été configurée convenablement à l’agence principale de Togo Cellulaire après moult tractations, et je me réjouis de pouvoir me connecter. L’idée n’est pas de décrire l’opérateur téléphonique Togocel comme « incompétent », mais je trouve dommage de ne pas pouvoir trouver de solutions idoines à des problèmes techniques dans les agences, de ne pas avoir une cellule de techniciens joignable à un numéro vert gratuit, et de ne pas être accueilli convenablement par les agents. Lorsque Togocel nous parle de la satisfaction-client, j’aimerais insister sur le fait que cela ne devrait pas être qu’un concept (marketing ou pas), mais que cela devrait être également un comportement.

Parlant de la qualité de la connexion internet qui nous est offerte, soyons honnête, ni la 3G ni la 4G ne sont au rendez-vous, enfin, selon mon expérience. Je me souvins encore de cet article de la Ministre des Postes et Télécommunications, Cina Lawson, dans lequel elle nous promettait des surprises pour le premier trimestre de cette année 2016. Je ne demande donc qu’à voir de quoi il s’agira, et si ces “surprises” permettront au togolais de pouvoir lire ses mails, télécharger des documents PDF, travailler sur des projets avec des partenaires internationaux, et utiliser la connexion internet pour développer des applications mobiles utiles. Je ne mets point en doute les paroles de la ministre, je voudrais tout simplement que ce minimum soit fait pour le togolais, et s’il faut un troisième opérateur mobile pour favoriser la compétitivité et une excellente connexion internet, tant mieux ; s’il faudrait un partenariat avec le fondateur du PWCS,  Victor Agbégnénou, je suis preneur. L’essentiel pour ma part est que l’Etat togolais permette à ses citoyens de se connecter au monde et de communiquer à moindre coût, je trouve que c’est la moindre des choses en ce 21 ème siècle.

L’écosystème pour le changement est en pleine construction à Dakar

 

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http://www.togolaisdusenegal.wordpress.com

Crédit Photo : Edem Gbetoglo

Face aux défis complexes sur les problématiques de l’emploi des jeunes en Afrique, il est impérieux de se poser des questions sur comment y remédier, et surtout par quels moyens les acteurs de la société pourront impacter les politiques éducatives actuelles. C’est dans ce cadre que Ashoka Sahel qui œuvre dans l’entrepreneuriat social, a organisé des journées de réflexion sur comment Re-imaginer le Changement dans l’Education et l’Emploi des Jeunes les 18 et 19 décembre 2015 à Dakar. J’ai eu le privilège d’y assister en compagnie de Coumba Touré, Sena Alouka, Mamadou Dramé, Sobel Ngom et d’autres personnes qui œuvrent dans le changement.
Comment faire participer les jeunes au Changement, comment préparer les jeunes à l’emploi au 21ème siècle et les nouvelles tendances dans les solutions pour l’emploi des jeunes en Afrique, sont entre autres les débats qui ont été menés lors de ces deux journées.

Ndeye Bintou

Binta Ndeye Houma

Crédit Photo : Ashoka Sahel

Selon Binta Ndeye Houma, responsable du programme Venture/Fellowship pour Ashoka Sahel, l’emploi du futur doit être plus durable, plus responsable socialement, plus empathique, plus orienté mission, plus pratique et empreint d’espoir. Coumba Touré a rappelé à ce propos que la conception de l’emploi est à déconstruire en Afrique. Coumba Toure

Coumba Touré, Représentante régionale Ashoka Sahel

Crédit Photo : Ashoka Sahel

Dans un autre registre, comment avoir des emplois mieux adaptés au contexte africain ? Les écoles de formation sont assez nombreuses, au Sénégal comme dans les autres pays de l’Afrique Subsaharienne, mais au lieu d’en créer d’autres pour combler le manque de formation adéquate, il serait judicieux de former les étudiants autrement pour que leurs compétences coïncident avec les attentes du marché de l’emploi actuel. Il s’agit pour la jeune génération de comprendre qu’elle peut créer de l’emploi, qu’elle peut travailler et développer en la jeune génération suivante le besoin de saisir des opportunités sans attendre les pouvoirs publics.
Dans le même ordre d’idées, comme l’a rappelé Sobel Ngom, responsable Afrique du programme Ashoka Changemakers, « l’école forme, la société éduque ».

En Afrique Francophone, la formation dans les écoles n’est plus suffisante pour faire de la jeune génération des acteurs du changement, car elle est formatée dans un système qui ne laisse pas assez de place aux initiatives entrepreneuriales.

Sobel Ngom

Josephine Kane                             Sobel Ngom                             Mamadou Dramé

Crédit Photo : Ashoka Sahel

Les jeunes peuvent par exemple utiliser les médias et la technologie comme un outil de développement et non un objet de distraction. Des poubelles intelligentes aux projets sociaux permettant aux jeunes d’influer sur le développement de la société dans laquelle ils évoluent, en passant par des émissions comme « La Voix Des Jeunes », les réalisations se multiplient certes, mais s’avèrent peu et insuffisantes.
Par ailleurs, il faut relever la différence entre l’instruction (la formation dans les écoles et universités) et l’éducation (la formation à la maison et dans la société). Plus les écoles auront cerné cette différence, mieux se feront les formations universitaires. Aussi faut-il mentionner que le civisme et la culture des valeurs sont à promouvoir auprès des jeunes, et c’est à ce niveau que devra intervenir le Ministère de l’Education. Ousseynou Gueye l’a souligné, « on ne demande pas à l’Etat de l’argent, mais plutôt la mise en place d’un cadre de promotion de l’entrepreneuriat, surtout de l’entrepreneuriat social ».
Comment donc bâtir une école, source de changement ? Il ne s’agit pas de changer toute la dynamique mise en place, tout n’est pas mauvais dans les formations reçues, mais il s’agit d’introduire un certain nombre de conceptions afin de déconstruire d’autres postulats qui permettront à l’élève et l’étudiant de comprendre, que tout le monde peut travailler, participer au développement de son pays, mais tout le monde ne peut pas avoir un emploi. Certes, les instituts supérieurs tels que l’Institut Africain de Management (IAM) et l’Institut Supérieur de Management (ISM) forment des étudiants, mais pour l’heure il y a encore beaucoup de choses à faire pour réellement changer les mentalités. Et c’est sur cet aspect que les instituts ainsi que les universités devront travailler, afin de donner une formation plus transversale aux étudiants.

Reconsidérer l’éducation et l’emploi des jeunes africains doit être compris par les jeunes eux-mêmes en premier, c’est pour cette raison que ce genre de journées de réflexion devront à l’avenir se dérouler dans les instituts et dans les universités publiques ; ensuite viendront les étapes suivantes avec l’adhésion des pouvoirs publics et de la société.

Frederick Douglas le disait : « il est plus facile de créer des enfants solides que de réparer des hommes brisés ». Je pense qu’il est temps de créer des enfants solides pour permettre l’adéquation de nos besoins avec nos réalités actuelles en Afrique.

Les 55 Heures d’innovathon au Sénégal : ensemble pour une cité francophone durable

Francophonie 55 h

Après le Bénin du 10 au 13 septembre 2015 avec pour gagnant le projet Sisileko, c’est au tour du Sénégal de lancer le concours du Fonds Francophone pour l’innovation numérique le 17 septembre au Radisson. Les interviews de préselection des 55h d’innovathon se déroulent à Jokkolabs Dakar du 17 au 20 Septembre 2015 , premier espace de coworking en Afrique Francophone et présent dans 8 pays.

55 Heures d’innovathon, c’est quoi?

Le thème de ce concours, “Cités francophones durables : l’innovation numérique au service de politiques environnementales urbaines des pays en développement francophones”; s’inscrit dans l’adoption des Objectifs du développement durable (ODD) qui devront prendre en compte les enjeux environnementaux nécessaires à la préservation de la planète et au développement durable des activités humaines.

Les sous-thématiques de ce concours portent sur la gestion des déchets urbains, le développement de l’habitat technologique et la gestion de l’agriculture urbaine pour la sécurité alimentaire.

Nous souhaitons un bon déroulement de cette compétition en 55 Heures aux différents concurrents, qui devront mettre la création numérique au profit de l’innovation sociale, afin de contribuer au développement de la politique publique au Sénégal.

Afrique : les valeurs ne sont-elles pas minorées dans le développement?

Axelle Kabou le disait, « le sous-développement de l’Afrique n’est pas dû à un manque de capitaux. Il serait naïf de le croire. Pour comprendre pourquoi ce continent n’a cessé de régresser, malgré ses richesses considérables, il faut d’abord se demander comment cela fonctionne au niveau micro-économique le plus élémentaire : dans la tête des africains. » .

 

aide au développementBonjour chers lecteurs, cela fait un long moment que nous n’avons plus eu l’occasion d’échanger entre nous. Je sors de ma tanière en ce début de mois d’août parce que le mot « développement » utilisé à tort et à travers commençait à me sidérer. Ah, le développement en Afrique, combien de forums, de conférences internationales et d’activités n’y a-t-il pas eu sur cette thématique ? Les ONG, les associations et les collectivités locales se gavent de financements rien qu’en évoquant ce besoin de se « développer ».

(Crédit image : ndjamena-matin.overblog)

Bon, genre l’Afrique ne peut se développer qu’à travers la manne financière des institutions occidentales ô combien généreuses et compatissantes? Je n’utiliserai pas de gros mots dans mon billet, mais n’est-ce pas ce qu’on pourrait nommer une « foutaise » ? La question que je me pose depuis quelques années déjà est ceci, « le développement c’est quoi ? Les infrastructures, la bonne gestion, la mise en application de principes démocratiques ou l’évolution des mentalités en général ? Pourrait-on ne pas avoir des milliards dans sa caisse mais être considéré comme un pays développé ? Compliqué de répondre en un mot à ces questions, et voilà tout le problème.

Les critères d’un pays développé sont « décidés » , point barre. Il y a quelques années, c’était les ajustements structurels, ensuite cette parodie de PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) et aujourd’hui c’est cette comédie musicale de Pays Emergeants. Nous prenons tout ce qu’on nous vend, et voilà quoi ! Comme le dirait un ivoirien, « franchement, nous pays africains là, nous sommes comment même ? ».

Dans ce billet, j’ai décidé d’aborder des propositions et suggestions concernant le développement en Afrique. Et si nous étions nous-mêmes la solution à ce problème qui n’a fait que trop durer ? Je ne parle point des dirigeants que nous avons en Afrique, je parle de chaque individu africain, toi, moi, nous.

Comment pouvons-nous nous développer si :

Nous cultivons si bien le retard dans tout rendez-vous quel qu’il soit ?

Nous ne respectons pas le code de la route, et faisons des misères à ceux qui le respectent ?

Nous pensons qu’il n’y a que les diplômes qui font et prouvent la compétence d’une personne ? (le propre de l’Afrique noire francophone)

Nous n’avons pas le sens de la gestion et de l’optimisation de l’énergie dans nos entreprises, alors que nous en manquons toujours dans nos ménages?

La corruption est devenue la règle dans nos administrations et entreprises ?

Il y a autant de fuite de capitaux?

Que ce soit en Afrique Anglophone ou Francophone, nous avons des problèmes similaires même si nous remarquons tous que dans certains domaines comme l’entrepreneuriat, l’innovation technologique ou encore dans l’optimisation des ressources, l’Afrique Anglophone semble en avance.

Pendant que le Togo est le pays le plus affecté par l’évasion fiscale sur 42 pays africains (les flux financiers illégaux représentent 76.3% du PIB, 2439.9% du budget en matière d’éducation et 1088.7% du budget de santé), les pays riches sont réfractaires à l’instauration d’un organe international pour lutter contre l’évasion fiscale, et cette réticence s’est faite remarquer (sans aucune honte d’ailleurs) à la dernière conférence à Addis-Abéba sur le développement du 13 au 16 juillet 2015. Lorsque certains Etats africains comme le Sénégal, le Congo ou le Rwanda ne sont pas assez vigilants dans leurs relations économiques avec les multinationales et les institutions financières, on se retrouve devant des situations pareilles. Le développement que doit connaître l’Afrique ne dépend plus seulement des africains (fort malheureusement), mais avec une meilleure gestion et optimisation des ressources disponibles, une intégrité et une culture éthique étatique, nous pouvons avoir des réserves et ainsi pouvoir contrôler nos ressources financières. Aussi faut-il ajouter qu’avec l’éthique et le bon sens comme valeurs partagées, nous n’aurons plus à “prier” un Président de la République de respecter un certain nombre d’années raisonnable (10 ans c’est-à-dire deux(02) mandats) durant son exercice au pouvoir, les principes démocratiques seront respectés tout simplement.

Obama, Obama, et alors ?

Je ne comprends pas du tout ces africains qui réclament un dû à Barack Obama, ou encore qui l’accusent d’être passif dans le développement de l’Afrique. Après sa visite au Kenya, j’écoutais l’émission Appels sur l’actualité de Juan Gomez sur RFI, et un auditeur africain semblait remonté contre le Président américain. Pourquoi ? Monsieur se plaignait de l’omission dans le discours d’Obama de la forte migration des africains vers l’Europe. Non mais franchement, Obama en a quoi à foutre ? (excusez-moi le terme chers lecteurs). Il est le Président des Etats-Unis, il a du sang africain qui coule dans ses veines, et alors? Va-t-il venir développer notre continent à notre place ? Non mais ça va pas ou c’est la réflexion qui nous fait défaut dans nos analyses ? Lorsque certaines personnalités tiennent de tels discours, je me demande si elles s’entendent parler. C’est aux autres de s’investir dans le développement de notre continent ? Nous-mêmes nous servons à quoi ? A encaisser les millions de dollars et d’euros que les bailleurs nous envoient pour un développement qu’on ne voit presque pas ? Ou  c’est entre 2030 et 2050 que le développement apparaîtra subitement comme par enchantement ?

Après cette période, ce ne sera plus « émergence » mais un autre terme bien ficelé qui se pointera à l’horizon, « ascension » peut-être ?

développement - info afrique

(Crédit image : info-afrique.com)

Pendant qu’ils pensent au nouveau programme de développement (vous savez bien à qui je fais référence), il serait temps que nous travaillions sur nos valeurs, ces petites choses qui au fil des années forgent des personnes respectables et respectueuses. Regardez où en sont les japonais aujourd’hui, suivez de près le comportement des japonais quand vous faites quelques semaines dans leur pays. Le mot « développement » là, vous pensez que c’est chargeur mobile et vous allez transporter des actions faites ailleurs, les plaquer dans un document nommé “Vision Emergence” ou “Plan Emergent”, et crier à tue-tête qu’avec les sections qui y sont décrites tout va aller pour le mieux aussitôt dit ? Les pays comme le Gabon, le Sénégal, le Togo, la Côte d’Ivoire, pardon hein, même avant que ventilo ne marche là, il y a tout un mécanisme enclenché quand on appuie le bouton, vous avez compris ? Le développement ne passe pas seulement par les infrastructures ou les ponts érigés en échangeurs (je ne sais même pas comment appeler ces ponts).

Pour ma part c’est du superflu. On aura beau avoir des immeubles jolis jolis comme l’ex World Trade Center, des routes mignonnes mignonnes et sans trous apparents comme les candidates à Miss Monde, sans l’éradication de la corruption dans nos administrations, sans la bonne gestion des ressources dont nous disposons, sans le respect des règles éthiques et de bon sens (franchement, jetons nos ordures dans les poubelles, cela ne nous coûte rien et rien du tout), sans une bonne éducation de la jeunesse, sans une allocation financière pour les recherches dans nos universités publiques et le renouvellement des enseignements aux étudiants, sans une allocation financière conséquente pour nos institutions sanitaires et nos hôpitaux (cela permettra d’ailleurs de faire revenir beaucoup plus de médecins de la diaspora si nos systèmes de santé ont du plomb dans les ailes), et sans la culture de l’intégrité dans toutes nos actions et nos prises de décision, nous ne sommes pas près de nous développer les amis, et ce n’est pas 2025 ou 2035 qui va arranger quoi que ce soit dans nos habitudes si nous ne nous y mettons pas nous-mêmes dès maintenant. Nous avons de bonnes idées certes, mais nous savons que pour les mettre en valeur il faudra se battre contre tout un système. Soit nous voulons nous développer et nous mettons toutes les chances de notre côté via des moyens de pression, soit nous voulons demeurer des pays “quémandeurs”.

C’est très vrai que nous nous référons souvent à nos dirigeants et que nous attendons d’eux plus de décisions responsables, mais ils ne feront pas tout, nous sommes une nation et c’est la conjugaison de tous nos efforts qui fera développer l’Etat dans lequel nous sommes. Et si vous attendez que ce soit un Obama qui vienne vous le faire ou vous aide à le faire, autant attendre la venue du Christ. Restons les bras croisés, ne changeons pas nos habitudes, ne travaillons pas sur nos valeurs et le développement viendra à nous par la bonté des Occidentaux, inchallah.

Si vous avez des idées ou des critiques constructives, n’hésitez pas, du moment où cela peut aider à une prise de conscience.

Salam.