JEADER, au coeur de l’écosystème des femmes au Sénégal

20160312_183201

(Photo Crédit : Edem Gbétoglo)

Le 8 mars 2016, il a été célébré la journée internationale des droits de la femme dans tous les pays. L’association JEADER a tenu à organiser une conférence en l’honneur des femmes en cette année 2016 en partenariat avec l’Ambassade des Etats-Unis du Sénégal, comme ce fut le cas en mars 2015 à Dakar. JEADER est un Think Tank, entièrement dédié aux Jeunes Entrepreneurs Africains œuvrant pour le Développement Economique Régional. Plus qu’un cercle de réflexion catégorielle autour des défis et opportunités de la jeunesse africaine, il s’agit surtout de la mise en place d’un cadre propice dans le but de former et d’outiller les futurs leaders de demain, en leur inculquant les bases d’un principe simple: l’entrepreneuriat.

20160312_182816

(Photo Crédit : Edem Gbétoglo)

Ce qu’il faut retenir de la Super Women Leadership Conference (#swlc2016)
Lorsque je me rendais au Super Women Leadership Conference à l’hôtel des Almadies ce 12 mars, je pensais à ces femmes battantes que j’allais y rencontrer, des personnes dont j’avais juste entendu parler et dont j’avais lu les articles. J’avais également hâte de revoir Ndeye Absa Gningue, une femme exceptionnelle qui porte JEADER sur sa tête, que dis-je, sur ses épaules. J’ai par ailleurs eu le privilège d’écouter son Excellence Fatou Sarr Bâ, ancienne ambassadrice et Agent auprès de la CAF et de la FIFA sur les questions de la femme et de la diplomatie, et de réussite dans un monde professionnel qu’est le Sport, dominé par les hommes. Je ne la connaissais point chers lecteurs, je l’ai découverte à travers son histoire, ses leçons de vie, son parcours plus ou moins « sinusoïdal » selon ses propos. J’ai également eu à en savoir plus sur Mme Thiaba Camara Sy, Administratrice Générale de Deloitte Senegal qui nous a sensibilisé sur les tontines, les femmes et le financement, la Directrice Générale des Laboratoires Bioessence, Mame Khary Diène, qui a abordé le sujet de l’importance du respect de sa peau, et d’autres femmes aussi singulières que dynamiques.

Les questions qu’il faut se poser
J’ai pris le temps d’analyser les propos des unes et des autres, et je me suis posé quelques petites questions.

Une femme africaine doit-elle être intellectuellement accomplie pour se faire valoriser dans la société ?

La réponse semble affirmative, puisque la plupart des femmes accomplies que j’ai rencontrées se font respecter par les hommes, parce qu’elles sont à un niveau intellectuel qui force le respect. Celles qui n’ont malheureusement pas eu cette chance sont « plus ou moins respectées ». Pourquoi ? Les hommes sont-ils toujours réticents en Afrique à donner de l’importance à une femme lorsqu’elle n’a pas accompli de grandes études ou n’occupe pas un poste important ? Je pense que ce sont des questions qu’il faudra aborder dans de prochains débats et conférences. Mais j’en ai brièvement parlé dans mon billet précédent traitant de la condition sociale de la femme en Afrique. Cependant, j’admire particulièrement ces hommes qui soutiennent leur femme dans leur choix de vie et de carrière, comme ce fut le cas avec Son Excellence Fatou Sarr Bâ. J’admire ces hommes qui comprennent qu’une femme accomplie et épanouie est une valeur ajoutée pour la famille et une côte complémentaire pour le couple qu’ils forment. J’admire également ces hommes qui comprennent qu’une femme qui n’a pas fait de longues études est à valoriser au même titre qu’une femme qui en a fait, et j’admire particulièrement ceux-là qui respectent les droits des femmes, qui respectent les femmes et l’image qu’elles incarnent.

20160312_182835

(Photo Crédit : Edem Gbétoglo)

Cela serait fort intéressant de regrouper Mme Chasserio, Fondatrice de Unies Vers Elles, Mme Deme, pionnière du Consommer Local, Mme Niang, Vice-Présidente du Groupe des Armateurs de Pêche du Sénégal, et toutes celles précitées, pour un développement social des femmes au Sénégal. Je pense que Mme Camara Sy de Deloitte Senegal serait fort séduite par cette initiative qui permettrait de mettre sur pied un fonds d’investissement pour lutter contre l’excision des femmes dans les zones rurales au Sénégal, le viol des jeunes filles et des moyens pour que celles-ci puissent porter plainte sans crainte aucune et j’en passe. Les luttes sont présentes, réelles et faisables, et je me réjouis de rencontrer des femmes qui se battent pour se sortir de l’eau. Il ne reste qu’à tirer hors de l’eau les autres femmes qui n’ont pas la force nécessaire et les moyens adéquats.

Une citation retenue d’une des Super Women : « l’oiseau qui est sur la branche n’y est pas parce qu’il croit en la solidité de celle-ci, mais parce qu’il croit en la force de ses ailes ».

Salam.

2 thoughts on “JEADER, au coeur de l’écosystème des femmes au Sénégal

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s