Le 8 mars : qu’en est-il de la condition sociale des femmes en Afrique?

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(Crédit image : http://www.panoramiquecreative.com

Chaque année, nous célébrons la journée internationale des femmes, des réseaux sociaux aux ménages en passant par les politiques. Depuis mai 2010 au Sénégal, la loi instituant la parité absolue Homme-Femme a été votée, mais l’égalité que réclament les femmes est-elle effective. Certes, parité et égalité ne s’équivalent pas, mais la présence effective des femmes à l’Assemblée Nationale a-t-elle réellement un impact sur la condition sociale des femmes sénégalaises et la lutte qu’elles mènent pour une valorisation de leur condition de femme ? N’y a-t-il pas également un combat sur les mentalités à mener ?

Les femmes ne se tromperaient-elles pas de combat?

Je vis au Sénégal depuis près de trois ans, et je dois avouer qu’il y a une différence entre la situation politique des femmes et leur situation sociale. Le combat pouvait être mené sur deux fronts, le politique d’un côté et le social de l’autre. Il est évident que « lutter contre la coutume » sénégalaise en particulier et africaine en général n’est point aisé, aussi bien pour les politiques que pour les femmes. Mais je pense que le fait que celles-ci aient « des voix législatives » n’améliore pas forcément la situation sociale dans une société où la prééminence de l’homme est plus une question de dignité et de pouvoir que de coutume. De l’autre côté, les entreprises et organisations participent à la valorisation de la femme en leur offrant des opportunités sur le plan du numérique et de l’entrepreneuriat, mais ce combat semble plus « professionnel » que « culturel ». Seules ces femmes qui auront atteint un certain niveau pourront saisir ce genre d’opportunités, d’autant que le taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 59 ans était de 36% au Sénégal en 2015. Alors oui, le Sénégal a fait des pas non négligeables en comparaison avec les pays de la sous-région ouest-africaine, mais il n’en demeure pas moins que les femmes dans les zones rurales ont besoin de plus de soutien de leurs consœurs de l’hémicycle.

Chers lecteurs, j’aurais aimé vous tenir informés des avancées en la matière dans mon pays le Togo, mais mise à part la loi sur le quota ou la parité en 2012 du code électoral, je dois avouer que l’impact d’une telle décision n’est point effectif. Je suis néanmoins convaincu que des solutions et propositions seront énumérées à l’endroit de la société civile et de la branche togolaise du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (REFAMP-Togo) dans les années à venir.

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(Crédit image : http://www.guineennedu21esiecle.wordpress.com)

Mes encouragements à la jeunesse féminine guinéenne avec la Campagne #Guineennedu21esiecle, en espérant bien évidemment que des actions concrètes et idoines accompagnent  l’initiative, afin qu’elle ne demeure point lettre morte. J’espère que dans les mois à venir et pas seulement dans le mois de Mars, des initiatives pareilles se développeront dans d’autres pays africains, aussi bien sur les réseaux sociaux que sur le terrain. J’espère également que les politiques favoriseront l’éclosion de telles initiatives, afin d’améliorer d’une façon plus tangible et significative la situation sociale des femmes de leur pays.

Bonne fête du 8 mars à toutes les femmes.

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